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« La parole de l’enfant dans les hypothèses de séparation parentale »

« la parole de l’enfant dans les hypothèses de séparation parentale« 

colloque CIRPA du 13 décembre 2024

Le 13 décembre 2024, s’est tenu le colloque à Grenoble sur « la parole de l’enfant en contexte de séparation » coorganisé par l’Université Grenoble Alpes (UGA), l’Université Savoie Mont Blanc (USMB), le Centre de Médiation CAMI, l’Ordre des avocats de Grenoble et le CIRPA-France.


Un grand merci à tous les intervenants pour cette journée riche en réflexions.
Le sujet fut brillamment exploré sous des angles pluridisciplinaires, mêlant philosophie, psychologie et droit.

La parole de l’enfant est un droit fondamental qui, bien qu’il soit reconnu tant en droit interne qu’international, peine parfois à être pleinement effectif.

La philosophie avec Lynda GAUDEMAR nous a aidé à éclairer certains présupposés qui peuvent freiner le respect de ce droit.

La psychologie, avec Lola Le Duc et Clémentine Lacour a souligné l’importance de recentrer notre attention sur les besoins de l’enfant et l’écoute dans un cadre bienveillant, tout en mettant en lumière les risques liés aux conflits parentaux exacerbés.


Au Tribunal judiciaire de Grenoble, Mme Tizon, présidente de la Chambre de la Famille, a présenté la pratique pour recueillir la parole de l’enfant dans un cadre sécurisé, l’avocat de l’enfant jouant un rôle fondamental, pour recevoir et accompagné cette parole.

L’importante analyse de Mme Vial sur près de 900 décisions de cour d’appel a révélé entre autres que l’expression de la parole de l’enfant est un critère significatif dans les décisions de fixation de la résidence de l’enfant.

L’étude du droit international privé effectuée par le Professeur Michel Farge et Jimmy Messineo fait apparaitre la complexité du droit de l’enfant à être entendu au regard des normes applicables différentes et parfois difficiles à concilier, notamment dans le contexte de l’enlèvement international.

L’après-midi s’est conclu par des réflexions sur la place de l’enfant en médiation. Face à des conflits intenses, la médiation et la coordination parentale apparaissent comme des outils précieux pour replacer les besoins de l’enfant au cœur des méthodes, favoriser l’écoute et la résolution des situations conflictuelles. Mais alors, quelle est la place d’un gardien de l’enfant ? Avocat de l’enfant, auditeur d’enfant, administrateur ad hoc ? S’il existe des professionnels dévoués aux droits de l’enfant, le système juridique français peine encore à offrir une place claire et lisible à chacun dans l’intérêt de l’enfant et le respect de ses droits.

Que soient chaleureusement remercié Anne Sophie Brun Wauthier, le CRJ, le Centre des avocats médiateurs de l’Isère, pour leur accueil si chaleureux.
Merci à tous les intervenants pour leurs contributions précieuses.
Lynda Gaudemard, Lola Le Duc, Michel Farge, Géraldine VIAL, Joelle TIZON Corinne BEAUFOUR -GARAUDE, Clémentine Court, Kessler Guillaume, Isabelle AL KADIRY, Jimmy Messineo.